a indiqué que la probabilité, pour la France, de subir une attaque terroriste dans les quinze années à venir, était évidemment élevée. Il convenait d'être lucide et de tout faire pour la prévenir et de préparer le système de défense et de sécurité ainsi que la population.
Les programmes d'armement font l'objet d'un exercice parallèle, sous la forme d'une revue des programmes, dont les résultats devraient être intégrés dans la démarche du Livre blanc au début de 2008. Il a confirmé que la situation des crédits d'équipement semblait critique : en raison de la multiplication des programmes lancés et de l'accumulation des retards, le risque de prise en tenailles entre l'impératif de renouvellement des équipements et la contrainte financière semble avéré. Cette situation appelle des choix de cohérence. Il faudra passer ce cap difficile avec le souci de préserver l'outil militaire, notamment les ressources humaines, qui sont la première ressource nationale en matière de défense.
Il convient également de hiérarchiser les priorités en matière d'interventions extérieures. La commission ne s'est pas encore prononcée sur le cadre général à définir pour ses interventions. Les opérations extérieures, menées dans des environnements lointains, peuvent placer les éléments déployés dans une situation politique « asymétrique » délicate. Cette réflexion doit conduire à faire les bons choix en matière de renseignement, de capacité d'anticipation, d'engagement et d'équipement. Pour concrétiser l'adhésion de la nation, la délibération du Parlement sur les opérations extérieures apparaît essentielle. Les grandes décisions en matière de défense doivent être enracinées dans la Nation.