Les fréquences sont un bien public rare, puisque la télévision n'est pas seule à en occuper. Pour optimiser le spectre, il a été décidé de diffuser la télévision numérique en isofréquence, alors qu'auparavant les deux émetteurs principaux de la région parisienne, par exemple, émettaient les mêmes chaînes sur des fréquences différentes. Il s'ensuit des risques de brouillages, surtout sur le multiplex R1 qui diffuse les chaînes du service public, car les émetteurs ne peuvent être pilotés par satellite à cause des programmes régionaux et locaux de France 3.
On touche là à des problèmes très complexes d'ingénierie radioélectrique, qui ne sont pas du ressort du GIP mais des chaînes et du CSA. Les brouillages observés à Wissembourg, puis à Lisieux, Pont-l'Evêque, Deauville-Trouville et dans la vallée d'Auge ont défrayé la chronique. Depuis, nous avons fait des progrès : Louis de Broissia a exigé des chaînes et du CSA une meilleure prévention des risques, et grâce à sa pugnacité et à diverses réunions d'anticipation, nous n'avons pas rencontré de problèmes aussi graves dans les Pays-de-la-Loire ou en Bretagne. Nous y veillons de très près.