a ensuite apporté quelques précisions. Il a d'abord rappelé qu'il était paradoxal de constater que, dans un contexte économique de croissance de la demande d'acier, le site de Gandrange était déficitaire et enregistrait une perte de 40.000 euros par an et par salarié. Cette situation ne résulte pas d'un problème de filière, puisque l'usine de Gandrange fabrique des produits de qualité et les vend au prix de marché, mais de difficultés en amont, l'outil de production n'étant pas performant. Cette situation entraînant des coûts de production et de maintenance trop élevés, le groupe Arcelor-Mittal souhaite conserver la force commerciale de ce site en alimentant l'usine de Gandrange avec des intrants issus d'usines extérieures plus compétitives.
S'agissant des annonces contradictoires qui ont pu être faites dans les médias sur l'avenir de ce site, M. Daniel Soury-Lavergne a regretté que les personnels aient été les premiers à souffrir de ces incertitudes et précisé que le groupe Arcelor-Mittal entendait maintenir ses objectifs d'investissements et de créations d'emplois sur la filière en amont ainsi qu'en matière de formation et de qualification en direction des baccalauréats professionnels et des formations en alternance.
Concernant la captation et le stockage du CO2, il a reconnu que le secteur devait faire face à des obstacles technologiques et que l'entreprise Arcelor-Mittal avait commandé des études de faisabilité sur les possibilités de séquestration en sous-sol sur les sites lorrains. Soulignant le caractère crucial des infrastructures dans le développement de ces technologies, il a indiqué qu'une rencontre commune avec des équipes du ministère de l'environnement et du développement durable ainsi que du ministère de l'économie et de l'industrie était programmée, pour en évaluer la faisabilité et le coût.
Enfin, s'agissant des mesures d'accompagnement des sites en reconversion, qui doivent faire l'objet d'un dialogue avec les collectivités territoriales concernées, il a indiqué qu'un accord avec Poweo avait été signé pour l'installation de centrales à cycle combiné pour alimenter le sillon lorrain.