a souhaité connaître la progression des sommes allouées au maintien en condition opérationnelle (MCO), des équipements durant la LPM 2003-2008. Il a estimé l'externalisation coûteuse, mais inéluctable, et s'est interrogé sur la bonne capacité des services des armées à maîtriser les procédures complexes d'appel d'offres. Il a enfin souhaité connaître le ratio prévalant actuellement dans l'armée française entre le nombre de combattants et le nombre de personnels affectés au soutien, ainsi que le ratio entre le nombre de troupes stationnées en métropole et celles affectées aux forces prépositionnées.
En réponse, le chef d'état-major des armées a apporté les précisions suivantes :
- le MCO a bénéficié de flux financiers importants à partir de 2002, sans pour autant parvenir à un complet redressement du fait de l'utilisation intensive du matériel. Cependant, le MCO français est comparable à celui constaté en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. Il est indéniable qu'une armée de qualité coûte cher à acquérir, maintenir et recruter ;
- le ratio entre le « front office » et le « back office »est aujourd'hui en France de 60/40, ce qui est un ratio assez performant; à titre d'exemple, les Etats-Unis ont un ratio de 1 pour 9 entre combattants et soutien : dans tous les cas, une armée moderne requiert inévitablement un soutien de grande qualité ;
- la France dispose de 250 000 militaires, dont 33 000 sont stationnés hors de la métropole ; sur ces 33 000, 11 000 sont en OPEX, 6 500 dans les forces prépositionnées et le restant dans les forces de souveraineté.