a apporté les précisions suivantes :
- le NH-90 naval connaîtra quatre années de retard par rapport au calendrier initial ; les directeurs nationaux d'armement des pays parties au programme ont très fermement signifié aux trois entreprises concernées - Eurocopter, Agusta et Fokker - que cette mauvaise performance liée à une organisation industrielle inefficace était inacceptable ; des mesures ont été prises pour conduire les industriels à remédier à ces défauts d'organisation qui ne remettent pas en cause l'excellence de l'hélicoptère, unanimement reconnue, comme en témoigne son succès commercial ;
- le NH-90 terrestre allemand a quant à lui subi trois années de retard ; son intégration dans l'armée allemande s'est effectuée de manière très satisfaisante ; s'agissant de la France, la négociation portant sur les 34 premiers appareils, dont il avait été décidé l'an dernier de répartir la commande entre les budgets de 2007 et de 2008, est désormais achevée ; ces commandes s'effectueront dans des conditions satisfaisantes pour une livraison toujours prévue en 2011 ;
- les lacunes capacitaires concernant le transport stratégique et l'aéromobilité (hélicoptères) sont identifiées de longue date et assumées par les utilisateurs, la DGA n'ayant par ailleurs pas de responsabilité dans la programmation militaire. Ces lacunes sont notamment liées au lancement tardif du programme A400M et aux contraintes financières ; en matière de transport stratégique, le contrat opérationnel n'est aujourd'hui tenu qu'à 40 % ; en matière de ravitaillement en vol, il n'y a pas de lacune capacitaire, les ravitailleurs C135, certes très anciens et coûteux en entretien, permettant d'honorer le contrat opérationnel ; il faut également rappeler que le programme de ravitailleurs multi-rôles MRTT n'était pas inscrit dans l'actuelle loi de programmation, ce qui n'a pas empêché d'engager les premières études voici deux ans.