Intervention de François Lureau

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 17 octobre 2007 : 2ème réunion
Projet de loi de finances pour 2008 — Défense - Audition de M. François Lureau délégué général pour l'armement

François Lureau, délégué général pour l'armement :

a précisé que le retard du programme A400M était essentiellement imputable au développement du moteur et à d'autres équipements. Le contrat, géré par l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAR) prévoit des pénalités en cas de retards de livraison et ces pénalités seront bien entendu appliquées si ces retards sont avérés.

S'agissant de la sophistication des équipements militaires, M. François Lureau a souligné que la DGA veillait, dès le stade de conception du programme, à ce que les spécifications répondent bien à la juste satisfaction du besoin opérationnel, en résistant à la tentation de nouveaux développements technologiques. Les officiers de cohérence opérationnelle de l'état-major des armées et les architectes de systèmes de forces de la DGA jouent un rôle fondamental pour proposer à l'autorité politique le bon compromis entre le niveau technologique et les nécessités opérationnelles. S'agissant du Rafale en particulier, M. François Lureau a souligné que la marine et l'armée de l'air étaient très satisfaites de ses performances.

A propos de l'Agence européenne de défense, M. François Lureau a fait état de progrès substantiels dans la coopération européenne. Il a évoqué les discussions entre les partenaires des programmes d'observation spatiale Helios, Cosmo-Skymed et Sar-Lupe sur la prochaine génération de satellites, dans le cadre du projet MUSIS, ainsi que le projet franco-allemand sur un futur hélicoptère lourd. Le programme de recherche sur la protection des forces en milieu urbain est quant à lui directement géré par l'Agence. Il s'agit d'un projet dit « de catégorie A », c'est-à-dire ouvert à tous les Etats parties à l'Agence. De fait, 20 des 24 Etats parties participent à ce programme qui mobilise 55 millions d'euros et pour lequel les appels d'offres ont été lancés. Pour 2008, la France a contribué à formuler trois propositions portant sur les technologies amont, la surveillance maritime et les robots de champ de bataille. L'Agence gère également des projets dits « de catégorie B », portés par un groupe de pays. C'est le cas du projet de radio logicielle auquel la France participe avec quatre autres pays. Il est à noter que le Royaume-Uni témoigne d'une évolution positive quant au rôle de l'Agence en matière de recherche.

S'agissant du secteur industriel de la propulsion solide, et donc de l'avenir de la SNPE, M. François Lureau a indiqué qu'aucune solution n'était arrêtée. Estimant que le statut quo n'était pas viable, il a indiqué que la DGA jugerait de l'acceptabilité de la solution industrielle en fonction de sa simplicité, de sa pérennité et de sa compatibilité avec une consolidation européenne du secteur.

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