Intervention de Jean-Luc Vialla

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 17 octobre 2007 : 1ère réunion
Contrôle budgétaire — Conditions de cession de l'immeuble de l'imprimerie nationale rue de la convention - audition

Jean-Luc Vialla, ancien président-directeur général de l'Imprimerie nationale :

a indiqué qu'il avait proposé, dès la fin de l'année 2000, au conseil d'administration de l'Imprimerie nationale, la cession de l'immeuble occupé par cette dernière. Cette décision, selon lui, se justifiait notamment par le mauvais état des lieux, engendrant des coûts importants de travaux d'entretien, et par la configuration même des bâtiments, devenus inadéquats au fonctionnement d'une imprimerie moderne.

Il a précisé que, parallèlement à cette cession, la construction d'une nouvelle usine de l'Imprimerie nationale était lancée sur le site de Choisy-le-Roi, tandis qu'un plan social était mis en place en vue de la restructuration de l'entreprise.

Il a indiqué que l'appel d'offres lancé dans le cadre de cette cession, au printemps 2002, avait débouché sur la remise de 19 offres. La plupart des offres présentant un prix acceptable ne pouvaient être, cependant, retenues, eu égard aux fortes contraintes, d'ordre environnemental ou urbanistique, pesant sur les éventuels aménagements de l'immeuble. C'était le cas, en particulier, de l'offre du groupe SORIF, mieux disant à 100 millions d'euros. Aussi, l'offre retenue avait été celle de SARI/ING, deuxième mieux disant avec une offre de 94 millions d'euros. M. Jean-Luc Vialla a expliqué que cette offre avait été retirée à l'automne 2002, SARI/ING ayant anticipé une forte baisse des prix de l'immobilier parisien de bureaux. Dès lors, selon lui, l'offre du groupe Carlyle, formulée dans le cadre d'une nouvelle phase d'appel d'offres, était apparue comme une opportunité, que devait saisir l'Imprimerie nationale.

Il a fait observer que le prix final de 85 millions d'euros, sur lequel s'était fait la vente, devait être augmenté d'un complément de 18 millions d'euros, versés à l'Imprimerie nationale, en application de la clause de « retour à meilleure fortune » stipulée dans l'accord signé avec Carlyle. Par ailleurs, il a insisté sur le caractère fortement dégradé de l'immeuble alors cédé.

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