Puis M. Daniel Marsin est intervenu, se félicitant de la prise en compte effective des problèmes locaux par les autorités nationales, alors que l'affaire du chlordécone avait, à ses yeux, causé une très réelle inquiétude à la fois en métropole et aux Antilles.
Il a considéré que la clef du problème résidait dans une accélération des recherches de façon à ne pas laisser subsister trop longtemps les actuelles incertitudes anxiogènes. Et il a appuyé sur ce point le voeu de M. Claude Lise de faire du laboratoire d'analyse de la Martinique un pôle d'excellence pour la région des Caraïbes.
Par ailleurs, il s'est interrogé sur la question de la reconversion des agriculteurs, faisant valoir qu'il était loin d'être évident de définir les cultures vers lesquelles pouvaient être reconverties les actuelles exploitations légumineuses à racines ou de bananes.
Enfin, il a estimé qu'il serait aussi souhaitable d'accélérer les recherches sur les différentes options de dépollution, considérant que le gel d'environ 10 000 hectares de terres, pendant une période de vingt-cinq ou cinquante ans, constituerait un problème considérable en l'absence de solutions d'assainissement des sols. Il a fait valoir que les recherches menées aux Antilles en matière de dépollution donneraient l'occasion d'un véritable transfert de compétences et d'expériences au profit de la métropole.