En réponse, l'amiral Pierre-François Forissier a précisé que :
- il est en effet nécessaire de travailler en bonne intelligence avec les pays émergents et de bonne politique de les accompagner dans leurs développements en matière de sécurité et de défense ;
- ainsi, deux partenariats stratégiques ont-ils été conclus respectivement avec le Brésil et l'Inde, dont les marines sont d'inspiration européenne. En revanche, la collaboration avec la Chine est beaucoup plus délicate, en raison sans doute de cultures différentes, mais aussi parce que ce pays ne cache pas son intérêt pour l'accès aux technologies sensibles occidentales ;
- la Russie possède une marine « d'esprit européen » et de très haute valeur, héritière de la marine soviétique, qui a connu d'énormes difficultés économiques et une réduction drastique de sa voilure. Elle a été profondément restructurée depuis la chute de l'URSS, mais possède d'indéniables atouts. Ainsi, les sous-marins soviétiques puis russes n'ont jamais cessé leur permanence à la mer. La coopération avec ce pays se limite, pour l'instant, à un exercice annuel assez élémentaire réunissant les flottes française, britannique, américaine et russe. L'idéal serait de faire rentrer la marine russe dans le club des marines occidentales. La vente envisagée de plusieurs bâtiments de projection et de commandement (BPC) à la Russie relève du choix politique.