Votre comparaison entre le Hamas et les partis extrémistes israéliens et votre exemple d'actes isolés à Hébron sont totalement inacceptables ; en effet, le Hamas s'est emparé par la force de Gaza alors que la Knesset compte onze de ses membres qui sont arabes : c'est la démonstration que notre pays est une démocratie forte, qui n'a pas d'égal dans la région. Dans aucun pays voisin une minorité juive ne pourrait s'exprimer comme la minorité arabe à la Knesset. Le Hamas n'est pas un parti élu démocratiquement. C'est une organisation terroriste. Nos partis sont élus démocratiquement. Je rappelle qu'il y a seulement six ans, le Gouvernement d'Ariel Sharon a évacué les 9 000 habitants israéliens de Gaza et, qu'en échange de ce sacrifice, les Israéliens n'ont obtenu que 8 000 tirs de mortier visant, non des cibles militaires, mais des populations civiles, dont des enfants. Israël est un Etat de droit : tout prisonnier est incarcéré après avoir bénéficié d'un procès, ce qui constitue une grande différence avec le cas de Gilad Shalit. J'ai été personnellement juge et je peux vous affirmer que nous prenons un soin extrême à ne pas envoyer en prison des personnes non coupables. Nous n'empêchons pas les prisonniers issus du Hamas de recevoir la visite de leur famille. C'est la position du Hamas qui a obligé Israël à instaurer le blocus de Gaza. Enfin, la reconnaissance d'un Etat est soumise à des règles internationales, et ce n'est pas l'assemblée générale, mais le Conseil de sécurité de l'ONU qui peut y procéder. Une reconnaissance aura pour effet de permettre à certains, en Israël, de ne pas respecter les accords et le processus. Nous sommes ouverts à des compromis pour l'établissement d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël, ce qui n'était pas la position initiale de la droite à laquelle j'appartiens, mais il ne doit pas constituer une menace pour notre patrie, et je tiens à souligner qu'il n'existe qu'un seul Etat juif dans le monde, à la différence des Etats arabes ou musulmans qui sont nombreux. Je vous rappelle que c'est pour nous une question de vie ou de mort. A certains endroits, Israël n'a que 16 km de large.