Intervention de Josselin de Rohan

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 29 juin 2011 : 1ère réunion
Afghanistan — Audition de M. Gérard Longuet ministre de la défense et des anciens combattants

Photo de Josselin de RohanJosselin de Rohan, président :

Avec nos collègues Jacques Berthou et Michelle Demessine, nous revenons d'Afghanistan où notre mission avait comme objectif principal d'évaluer le processus de transition. Nous avons pu constater avec admiration le courage, l'endurance et le professionnalisme de nos troupes sur place. Nous avons participé à la cérémonie militaire et rendu un hommage au soldat Florian Morillon à Nijrab.

Notre mission s'est déroulée concomitamment à l'annonce, par le Président Obama, du retrait des 33 000 hommes du « surge » en deux étapes. Les autorités françaises ont également annoncé une réduction de nos effectifs sur place. L'objet de cette audition est de vous demander des éclaircissements sur cette annonce et sur la stratégie qui sera menée.

Nous avons compris, sur le terrain, que si nous retirions nos troupes de Surobi, du fait de la transition, il était plus ou moins entendu qu'elles seraient réaffectées en Kapisa afin d'appuyer les troupes qui y opèrent et de réduire la durée des opérations qui permettront, à terme, le transfert de la responsabilité en matière de sécurité aux troupes afghanes dans cette province. Ce dispositif général avait l'aval de la FIAS. Il a néanmoins fallu convaincre les Etats-Unis que les conditions de sécurité en Surobi permettaient de l'inscrire dans la tranche de la transition sans pour autant affecter nos capacités en Kapisa.

Comment le dispositif français va-t-il être affecté ? Ces réductions porteront-elles sur le soutien, sur l'opérationnel ? Il est bien évidemment fondamental que ce retrait n'affecte en rien la sécurité de nos troupes.

La seconde chose que je voudrais souligner est que la stratégie internationale vise à substituer en 2014 l'intervention actuelle par un partenariat de long terme. Celui-ci est en cours de négociation entre le gouvernement afghan et les Etats-Unis. Nous sommes préoccupés par la négociation du partenariat qui devrait exister également à l'OTAN, puisque le représentant civil de l'Alliance, Sir Simon Gass, nous a clairement indiqué qu'il attendait la conclusion des négociations entre les Etats-Unis et l'Afghanistan pour savoir quoi faire. La France et le Royaume-Uni, contributeurs importants de la coalition internationale, peuvent-ils accepter cela ? Ne peut-on prendre une initiative pour ne pas laisser s'imposer les conditions résiduelles du partenariat des Etats-Unis avec ce pays ? Enfin, pouvez-vous nous éclairer sur la façon dont vous envisagez le rôle de la France en Afghanistan après 2014 ?

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