a jugé le projet de loi de finances « douloureux », « vain » et « marqué au coin de l'idéologie ». En effet, la suppression de la taxe professionnelle sera, à terme, payée par les ménages, alors que les collectivités territoriales seront obligées d'alourdir la taxe d'habitation et la taxe foncière sur les propriétés bâties pour en compenser le coût. Elle constitue, en outre, un retour à une forme de centralisation. De plus, la taxe carbone sera non seulement inefficace, mais aussi injuste, l'énergie représentant une part plus importante de la consommation des ménages pauvres que de celle des ménages aisés. Enfin, la volonté affichée depuis plusieurs années par le Gouvernement de réduire les « niches » fiscales et sociales ne s'est traduite par aucune mesure concrète, bien au contraire. En réalité, la crise n'explique qu'une part minime des déficits publics.