Intervention de Josselin de Rohan

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 9 juin 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Daniel Jouanneau ambassadeur de france au pakistan

Photo de Josselin de RohanJosselin de Rohan, président :

Nous avons le plaisir de vous accueillir une nouvelle fois devant notre commission à quelques mois d'intervalle. Vous étiez en effet venu le 18 février dernier nous parler de la situation au Pakistan où notre commission s'était rendue en septembre 2009. Cet intérêt marqué de notre commission témoigne du rôle clé que joue ce pays dans une région extrêmement fragile. La déstabilisation de ce pays aurait des conséquences régionale et internationale considérables. Il est donc de notre intérêt de participer à cette consolidation, en particulier en matière de développement, qui est l'une des clés essentielles de la stabilité et de la démocratisation. Cet intérêt manifeste des Etats occidentaux doit néanmoins correspondre à des engagements concrets et à des résultats vérifiables des autorités pakistanaises.

Nous serions donc heureux de recueillir vos analyses sur les tendances qui agitent aujourd'hui la société pakistanaise. Quel est l'impact de la révision constitutionnelle sur l'équilibre des pouvoirs alors que, fait inédit, le Président Zardari conserve un levier d'influence considérable avec la direction du parti ? Quel est le poids du Premier ministre ? Quelle est la stratégie de l'opposition et, notamment, de son leader dans les mois à venir ? Quelle est l'évolution de la situation militaire dans les offensives que mène l'armée pakistanaise contre les mouvances talibanes ? Le double jeu qu'on prête au Pakistan en Afghanistan perdure-t-il ?

Le Premier ministre indien a fait des ouvertures importantes pour la reprise du dialogue entre les deux pays. Que peut-on en attendre ? Une solution ou, tout au moins, un apaisement au Cachemire est-il possible ? De quelle marge de manoeuvre le gouvernement pakistanais dispose-t-il sur cette question, notamment vis-à-vis de l'armée et de l'opinion publique ?

Sur le plan des relations avec l'Union européenne, le sommet qui vient de s'achever a mis en place un plan d'engagements sur cinq ans. Ce plan porte sur la sécurité régionale, la lutte antiterroriste, le commerce et le développement. Pourtant, en matière d'échanges commerciaux, le Pakistan n'a pas obtenu le régime douanier préférentiel GSP+ auquel il aspirait. Pourriez-vous nous éclairer sur la politique de l'Union européenne à laquelle nous participons ?

Enfin, s'agissant de nos relations bilatérales, les entretiens que nous avions eus à Islamabad ont montré que les autorités pakistanaises attendaient beaucoup de la France, notamment pour soutenir leurs demandes auprès de l'Union européenne, mais aussi en matière d'armement et de nucléaire. Ces dossiers semblent aujourd'hui au point mort.

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