Dans sa très grande majorité, l'opinion publique est très hostile à la présence de l'OTAN en Afghanistan. Elle considère que la coalition occupe illégalement un pays musulman. Elle est anti-américaine, mais, sur ce sujet, elle est anti-occidentale. Au contraire, le Gouvernement est, sans ambiguïté, favorable à l'intervention de l'OTAN en Afghanistan. Il autorise le transit de 400 camions par jour du port de Karachi vers la frontière afghane pour ravitailler les troupes, ainsi que le survol du pays par les avions de la coalition. Le Gouvernement et l'armée redoutent un départ précipité de la coalition, qui entraînerait le chaos et la prise de pouvoir par des mouvements afghans pro indiens, ravivant ainsi la crainte obsidionale du Pakistan. Ils souhaitent un retrait ordonné, conjugué avec la mise en place d'un gouvernement amical vis-à-vis du Pakistan.