Après avoir remercié M. Pierre Tapie pour le caractère direct de son intervention, M. Yannick Bodin, rapporteur, a souligné l'ambition modeste de la proposition de loi, consacrée à un problème spécifique et d'actualité, compte tenu des nombreuses expérimentations en cours ou en projet, telle que celle du lycée Henri IV par exemple.
Il a précisé que les classes préparatoires ne constituaient, en effet, que l'une des formations d'excellence et que l'examen de ce texte ne devait pas cacher la préoccupation plus générale de démocratisation de l'ensemble du système d'enseignement supérieur.
Il a estimé que la composition sociologique des grandes écoles atteignait « un niveau de consanguinité inquiétant pour la qualité du renouvellement des élites françaises ». Il a relevé, en outre, que de nombreux lycées se trouvaient exclus du dispositif d'accès à ces écoles par manque d'information, les lycées n'étant pas égaux en la matière, ce qui pose notamment le problème de l'égalité des territoires.
Expliquant la notion de « droit d'accès aux classes préparatoires », il a indiqué qu'il s'agissait de garantir un tel droit à tous les élèves dont le dossier et les résultats scolaires le permettaient.