Soulignant qu'il n'y avait pas d'agriculture à taille humaine sans coopératives, M. Marcel Deneux a remarqué que, en France, les filières les plus pauvres étaient dépourvues de coopératives, à l'inverse du secteur betteravier, plus rentable car organisé depuis les années 1930. La coopération constitue une des réponses au défi de l'organisation agricole, d'autant plus séduisante que les coopératives ne peuvent être délocalisées en raison de leur enracinement sur le territoire, mais son statut doit certainement évoluer pour des raisons de conformité avec le droit européen. Enfin, les règles concernant les groupements de producteurs pourraient évoluer afin de renforcer l'organisation de la production, en particulier dans le secteur de la viande bovine. En ce qui concerne les marchés à terme, leur accès devrait être réservé seulement aux opérateurs importants, compte tenu des risques qu'ils représentent. Par ailleurs, s'il est souhaitable de suspendre le volet agricole des discussions à l'OMC, cette suspension est loin d'être acquise aujourd'hui.