Intervention de Jean-François Le Grand

Commission des affaires économiques — Réunion du 31 octobre 2006 : 1ère réunion
Pjlf pour 2007 — Mission « transports » - Audition de M. Dominique Perben ministre des transports de l'équipement du tourisme et de la mer

Photo de Jean-François Le GrandJean-François Le Grand, rapporteur pour avis des budgets de la mission « Transports » et de la mission « Contrôle et exploitation aériens » :

a souhaité savoir dans quelle mesure le gain de temps obtenu pour la réalisation des infrastructures dans le cadre des PPP pourrait être retenu comme critère dans le jugement d'opportunité de telles opérations. Il a ensuite fait part de ses doutes concernant les autoroutes de la mer, estimant que l'avenir était plutôt au cabotage maritime et à la structuration des ports principaux en hub. Enfin, il a demandé comment le Gouvernement envisageait l'avenir d'EADS et, en particulier, l'amélioration de sa gouvernance. M. Dominique Perben, ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer a regretté que le gain de temps que permettait de réaliser les PPP ne soit effectivement pas pris en compte de façon satisfaisante. Il a souligné l'importance du recours aux PPP, qui lui semblait indispensable pour financer les infrastructures de transport dont la France et l'Europe avaient besoin et qui ne pouvaient plus être financées dans le cadre budgétaire classique. Après avoir pris acte des réserves de M. Jean-François Le Grand concernant les autoroutes de la mer, il a maintenu que des expérimentations étaient nécessaires dans ce domaine, sur des opérations de moyenne distance en Atlantique et en Méditerranée. Quant à EADS, il a considéré que les difficultés actuelles résultaient essentiellement des problèmes de production de l'A380, soulignant qu'il ne s'agissait pas de problèmes de conception de l'avion, mais de problèmes de câblages électriques réalisés dans l'usine de Hambourg. Le report du calendrier de livraison avait rendu nécessaire un plan d'économie de 4 milliards d'euros. Rappelant que le carnet de commandes d'EADS était bien rempli, il s'est dit très confiant dans les perspectives de l'entreprise, mais aussi dans celles de ses sous-traitants. S'il a reconnu la nécessité de soutenir les petites et moyennes entreprises pénalisées par les retards de l'A380, il a rappelé que tous les sous-traitants d'EADS ne travaillaient pas pour ce programme. Il a estimé qu'existait dans ce dossier une convergence d'approche entre l'Etat et les collectivités territoriales concernées.

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