J'ai fréquemment entendu le discours de maires ruraux qui s'inquiétaient de l'étroitesse du vivier de femmes pour trouver des candidates potentielles. Je ne veux pas sous-estimer ces difficultés pratiques, mais je me suis aperçu que leurs arguments reproduisaient exactement ceux avancés autrefois par les opposants au scrutin de liste paritaire dans les villes de 3 500 habitants, alors que le vivier y était plus large. En fin de compte, je crois que, peu à peu, la situation s'améliorera en zone rurale. Sur la base de mon expérience, je constate d'ailleurs que, dans mon département, on est passé, en 1990, d'une situation où il était difficile de trouver des candidates, à un stade où se manifeste aujourd'hui une compétition entre les femmes qui briguent un mandat.