Intervention de Bernard Salengro

Mission commune d'information sur le bilan et les conséquences de la contamination par l'amiante — Réunion du 4 mai 2005 : 1ère réunion
Audition des représentants des organisations syndicales

Bernard Salengro :

a rappelé que l'amiante avait été très largement utilisé en raison de ses remarquables propriétés physiques et de son faible coût et que les problèmes qu'il pouvait occasionner pour la santé humaine étaient connus de longue date. Il a considéré que l'État avait commis une faute en ne prenant que tardivement les mesures de protection nécessaires. Il a dénoncé l'insuffisance des contrôles effectués sur les chantiers de déflocage, qui aboutit à ce que 75 % d'entre eux, selon une enquête diligentée par l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), ne respectent pas des points importants de la règlementation.

Abordant la question du FIVA, il a souligné que ce fonds avait notamment été créé dans le but de réduire le nombre de recours intentés en justice et que le montant de ses dépenses était vraisemblablement appelé à augmenter de manière exponentielle, dans la mesure où même une exposition à de très faibles doses d'amiante peut suffire à provoquer des pathologies graves. Au sujet du FCAATA, il a dénoncé une politique très restrictive de la part du ministère concernant l'inscription des établissements sur les listes. Il a estimé que l'État se défaussait de ses responsabilités en faisant reposer l'essentiel du financement de ces fonds sur la branche accidents du travail et maladies professionnelles de la sécurité sociale, alors que les victimes n'ont pas nécessairement été contaminées dans un cadre professionnel.

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