Intervention de Dominique Olivier

Mission commune d'information sur le bilan et les conséquences de la contamination par l'amiante — Réunion du 4 mai 2005 : 1ère réunion
Audition des représentants des organisations syndicales

Dominique Olivier :

a indiqué que la responsabilité de la contamination par l'amiante incombait d'abord aux employeurs, puis à l'État, en tant que puissance régalienne, la responsabilité des syndicats ne pouvant être engagée que sur le plan moral. Il a rappelé que les syndicats avaient alerté une première fois sur les dangers de l'amiante dans les années 1970, comme l'illustre la création du comité anti-amiante de Jussieu, mais que la montée du chômage les avait ensuite conduits à faire passer au second plan l'objectif de protection de la santé au travail. Il a ajouté que les syndicats pouvaient exercer pleinement leur rôle d'alerte et de revendication sans être nécessairement entendus par les pouvoirs publics. Il a regretté que la justice pénale n'ait pas déterminé les responsabilités des différents acteurs, estimant que cela alimentait un ressentiment chez les victimes à l'origine des revendications déraisonnables de certaines associations. Il a estimé que le risque d'exposition à l'amiante persistait, notamment sur les chantiers de désamiantage, et s'est interrogé sur l'effectivité de la règlementation applicable. Il a plaidé pour la vitrification des déchets amiantés, cette technique, coûteuse, offrant en effet les meilleures garanties en matière de santé publique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion