a indiqué que la responsabilité de la contamination par l'amiante incombait d'abord aux employeurs, puis à l'État, en tant que puissance régalienne, la responsabilité des syndicats ne pouvant être engagée que sur le plan moral. Il a rappelé que les syndicats avaient alerté une première fois sur les dangers de l'amiante dans les années 1970, comme l'illustre la création du comité anti-amiante de Jussieu, mais que la montée du chômage les avait ensuite conduits à faire passer au second plan l'objectif de protection de la santé au travail. Il a ajouté que les syndicats pouvaient exercer pleinement leur rôle d'alerte et de revendication sans être nécessairement entendus par les pouvoirs publics. Il a regretté que la justice pénale n'ait pas déterminé les responsabilités des différents acteurs, estimant que cela alimentait un ressentiment chez les victimes à l'origine des revendications déraisonnables de certaines associations. Il a estimé que le risque d'exposition à l'amiante persistait, notamment sur les chantiers de désamiantage, et s'est interrogé sur l'effectivité de la règlementation applicable. Il a plaidé pour la vitrification des déchets amiantés, cette technique, coûteuse, offrant en effet les meilleures garanties en matière de santé publique.