Intervention de Bruno Grouès

Mission commune d'information sur les politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion — Réunion du 5 février 2008 : 1ère réunion
Audition de Mm. Arnaud Vinsonneau adjoint au directeur général chargé des relations institutionnelles bruno grouès conseiller technique et Mme Jeanne Dietrich chargée de mission au pôle « lutte contre les exclusion » de l'union nationale interfédérale des oeuvres et organismes sanitaires et sociaux uniopss

Bruno Grouès :

a rappelé la nécessité d'une réflexion en commun sur les causes de la pauvreté et a regretté que la France, malgré sa richesse, ne sache toujours pas comment éradiquer ce phénomène. En réponse aux différents intervenants, il a ensuite apporté les éléments de réponse suivants :

- les catégories sociales souffrant de la pauvreté et de l'exclusion varient dans le temps. La pauvreté touche aujourd'hui davantage les jeunes, les travailleurs pauvres, les personnes en situation de rupture conjugale. Par ailleurs, les bénéficiaires du RMI connaissent un taux de rotation non négligeable. Cependant un noyau dur persiste, notamment dans les banlieues ;

- la garantie des risques locatifs est certes le meilleur moyen d'améliorer la situation du logement et les mesures à actuellement l'étude pour alléger les formalités d'accès à la location sont très attendues par les associations. Toutefois de nouvelles constructions restent nécessaires : si 435 000 nouveaux logements ont été mis en chantier en 2007, trop peu sont accessibles aux personnes à revenu modeste. A cet égard, la proposition de 20 % de logements sociaux dans chaque nouveau programme de 10 logements relèverait bien de la loi. Cette mesure s'appliquerait à toutes les communes au-dessus d'un certain seuil de population, et non aux seules communes n'ayant pas encore atteint les 20 % de logements sociaux fixés par la loi SRU ;

- les mesures de prévention pour les jeunes en difficulté sont effectivement très utiles et auraient dû être maintenues. Les changements de majorité parlementaire et les infléchissements des politiques qui en résultent mettent souvent en difficulté les associations qui ont établi des programmes sur le long terme ;

- concernant les fraudeurs, de multiples études ont montré qu'ils ne représentent qu'une très faible part des bénéficiaires des aides sociales.

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