a interrogé M. Alain Le Roy sur la façon dont l'administration américaine considérait cette initiative et sur son financement. En réponse, M. Alain Le Roy a indiqué que l'administration américaine avait lancé une initiative en 2004, dénommée BMENA (Broadder Middle East and North Africa Initiative) et qu'elle paraissait consciente des limites de cette initiative. L'administration américaine a compris que l'Union pour la Méditerranée aurait aussi pour effet de stabiliser la rive sud de la Méditerranée et l'a donc vue avec sympathie. S'agissant du financement, il a précisé que les crédits européens attendus n'avaient qu'une importance relative, une nouvelle donne budgétaire européenne ne pouvant intervenir qu'en 2013. De nombreuses autres sources de financement sont disponibles. La Banque européenne pour l'investissement s'impliquerait à hauteur de huit milliards d'euros pour la période 2007-2013, de même que s'investiraient la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et, bien sûr, les agences européennes de coopération, dont l'Agence française de développement et la KfW allemande. De même, l'Algérie a fait connaître son souhait de participer financièrement, voire d'entrer au capital de l'agence pour les PME. Enfin, des financements proviendraient probablement du secteur privé à travers des partenariats public-privé et les pays du Golfe, en particulier le Qatar, se sont montrés très intéressés par l'initiative.