Intervention de Alain Le Roy

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 16 juillet 2008 : 1ère réunion
Union européenne — Union pour la méditerranée - Audition de M. Alain Le roy ambassadeur chargé du projet d'union pour la méditerranée

Alain Le Roy :

En réponse, M. Alain Le Roy a précisé que l'engagement avait pris non pas la forme d'un traité, mais d'une déclaration, comme cela avait été le cas à Barcelone. Les quatre pays absents lors de la déclaration de Barcelone, mais signataires de la déclaration de l'Union pour la Méditerranée (Croatie, Bosnie, Montenegro et Monaco), se sont du reste engagés à reprendre « l'acquis de Barcelone ». Le budget du secrétariat devrait être apporté, à parts égales, par la Commission européenne et par les Etats participants. Ce budget est destiné à financer essentiellement des expertises. S'agissant du colonel Kadhafi, M. Alain Le Roy a indiqué qu'il l'avait rencontré personnellement à Syrte, en janvier, et que celui-ci lui avait fait part de son raisonnement. Le colonel Kadhafi a décidé que la Libye ne participerait pas à l'Union pour la Méditerranée, pour les mêmes raisons qu'elle n'avait pas participé au processus de Barcelone, jugeant ce processus déséquilibré, avec, du côté de la rive sud, les seuls pays riverains, et, du côté de la rive nord, l'ensemble de l'Union européenne. Il aurait souhaité que l'accord porte sur l'ensemble des pays de l'Afrique. Il a estimé, en outre, que la rive « asiatique » de la Méditerranée n'avait pas à être impliquée dans cette initiative. Enfin, il a réitéré son refus de principe de s'asseoir à la même table que les Israéliens, non pour des raisons tenant au caractère juif de cet Etat, mais parce que cet Etat occupe illégalement une terre appartenant à d'autres.

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