A la suite de cet exposé, M. Aymeri de Montesquiou, président du groupe interparlementaire d'amitié France-Iran, a fait état d'un climat d'incompréhension persistant entre l'Iran et la communauté internationale, alors même que chacun s'accorde à reconnaître la valeur de l'héritage historique et religieux de l'Iran, son rôle éminent, sur le plan politique et religieux, dans toute la région, tout comme sa capacité à influer sur le règlement de plusieurs questions clefs comme celles de l'Irak ou du conflit israélo-palestinien. Il a également rappelé que l'Iran faisait de l'opposition à toute présence militaire étrangère dans la région une constante de sa politique étrangère. Il a reconnu que les différences culturelles, par exemple celles qui peuvent exister entre un système théocratique comme celui de l'Iran et un Etat laïc comme la France, pouvaient constituer une source d'incompréhension. Il a aussi estimé que certaines déclarations contribuaient à créer des tensions inutiles. Cela avait été le cas lorsque le président Georges Bush avait stigmatisé un « axe du mal », mais les récents propos du président iranien sur l'Etat d'Israël et son droit à l'existence n'étaient absolument pas acceptables. M. Aymeri de Montesquiou a enfin considéré que le différend actuel entre l'Iran et la communauté internationale ne pouvait être résolu sans l'acceptation par l'Iran de la plus grande transparence possible en matière de non-prolifération nucléaire. Estimant que les réponses actuellement apportées n'étaient pas suffisantes, il s'est demandé si l'une des voies à explorer ne pouvait pas être la constitution, entre l'Iran et des compagnies étrangères, d'une société commune chargée des activités d'enrichissement du combustible.