a tout d'abord estimé que la présence de forces étrangères dans la région n'avait fait qu'accroître les tensions dans la région. Il a notamment mentionné l'augmentation du trafic de stupéfiants qui n'avait pas été enrayée et regretté que les Européens n'aient pas été en mesure d'apporter à l'Iran les garanties qu'il attendait en matière de sécurité. Il a souhaité la mise en place d'un véritable système de sécurité régionale, couvrant la zone allant du Yémen à l'Afghanistan, et considéré que les Européens avaient un rôle majeur à jouer à cet effet. S'agissant des propos tenus par le président Ahmadinejad au sujet d'Israël, M. Seyed Ali Moujani a estimé qu'ils avaient fait l'objet d'interprétations erronées et qu'il convenait de se référer aux positions officiellement exprimées par les plus hautes autorités iraniennes, comme celles rappelées par le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne lors de son interview en direct sur France Inter le jeudi 17 février 2005 . En ce qui concerne le programme nucléaire iranien, il a indiqué que son pays souhaitait que soit reconnu son droit légitime à l'accès aux technologies nucléaires civiles. Il a précisé que l'Iran n'émettait pas d'opposition de principe sur le recours à un consortium international pour la production du combustible nucléaire, mais qu'il ne pouvait, en aucun cas, renoncer à conserver sur son sol les activités de recherche que lui permet de conduire le savoir-faire accumulé par ses scientifiques au cours de ces dernières années. Il a déploré que persiste sur ce dossier un dialogue de sourds entre l'Iran et ses interlocuteurs européens, ces derniers ne tenant pas suffisamment compte, à ses yeux, des réalités iraniennes.