Puis M. Christophe de Margerie est revenu sur les activités françaises de son groupe, concernant notamment le raffinage et la distribution, la pétrochimie ainsi que la chimie de spécialité (par exemple le groupe Hutchinson, ou les adhésifs), soulignant que, si elles avaient vocation à perdurer, Total se développerait sans doute à l'avenir principalement dans des zones à forte croissance, comme l'Asie.
Il a ensuite évoqué le « contexte local » de la France pour le climat des affaires en général.
A ce sujet, il a tout d'abord fait part des difficultés rencontrées par son groupe pour faire venir en France des employés issus de pays producteurs, notamment africains, faute de pouvoir obtenir aisément des visas pour ces personnes. Il a souligné le « sentiment d'exaspération » que cela avait pu susciter dans leur pays d'origine, où Total emploie par ailleurs souvent des Français expatriés. Il a insisté sur l'importance de l'enjeu que représentait l'embauche d'étrangers par Total et sur la nécessité de pouvoir les faire bénéficier d'un statut spécifique de gestion de leur mobilité internationale, notamment lors de leurs séjours en France ou dans d'autres pays où travaille le groupe. Il a fait valoir qu'il s'agissait pourtant d'un impératif afin de permettre à ces personnes d'effectuer de brillantes carrières et d'éviter, à terme, le risque de pénurie de personnel qualifié, bien qu'il ait reconnu que la France continuait de former des ingénieurs pétroliers, à l'inverse d'autres pays occidentaux. A cet égard, il a précisé que Total réfléchissait aux possibilités d'étendre son domaine d'intervention dans certains pays en voie de développement, en particulier dans le système éducatif.