répondant en premier lieu à cette seconde question, a expliqué qu'il s'était exprimé de façon simplificatrice et que le cours de Bourse et la compétitivité étaient, bien entendu, fortement liés. Il a souligné, en outre, que la compétitivité constituait un atout majeur dans un secteur comme le pétrole, où il s'agit souvent de convaincre les pays producteurs qu'une compagnie internationale comme Total saura « faire mieux pour moins cher » qu'eux-mêmes en matière d'exploitation de leurs ressources, atténuant toutefois la portée de ce propos par le constat de l'attitude de fermeture de plusieurs pays producteurs.
Au sujet des investissements, il a de nouveau mis en exergue l'enjeu des énergies renouvelables et également évoqué le nucléaire, le « charbon propre » et la biomasse. Il a cependant expliqué que son groupe saurait se montrer prudent avant d'investir massivement sur une technologie incertaine, rappelant l'exemple coûteux du méthyl-tertiobutyl éther (MTBE), utilisé dans les carburants et finalement dénoncé comme éventuellement cancérigène et inadapté. Il a regretté, à cet égard, le manque de consensus existant dans les milieux scientifiques. Puis, sur les financements publics, il a relevé les différences de méthode entre la France, « pays de subventions » et les Etats-Unis, « pays de lobbies ».
Revenant ensuite sur la question particulière du charbon, M. Christophe de Margerie a souligné que l'enjeu principal serait l'accès aux réserves des principaux pays détenant des ressources charbonnières et a espéré un soutien diplomatique de la France et de l'Europe, comme pour l'accès aux réserves d'hydrocarbures.
Enfin, il a posé la question du financement à long terme des énergies propres, estimant que l'actuel système de certificats n'apportait qu'une solution provisoire.