Intervention de Christophe de Margerie

Mission commune d'information sur la notion de centre de décision économique et les conséquences qui s'attachent, dans ce domaine à l'attractivité du territoire national — Réunion du 25 avril 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Christophe de Margerie directeur général de total

Christophe de Margerie :

En réponse, M. Christophe de Margerie :

- a indiqué clairement la volonté de Total de garder son siège en France, estimant adapté le régime fiscal du bénéfice mondial ;

- a reconnu que l'attitude de son groupe après le naufrage du navire pétrolier Erika avait eu un coût important en termes d'image. Soulignant qu'il ne pouvait revenir sur le passé, il a déclaré que « le message avait été reçu » ;

- a expliqué qu'il ne craignait pas une prise de contrôle par une société émiratie, notamment du fait de la clause de réciprocité de la loi relative aux OPA précitée, qu'il a jugée plus pertinente et efficace que les actions spécifiques. Il a indiqué, d'autre part, avoir lui-même proposé aux Emirats Arabes Unis de se renforcer au sein du capital de son groupe qui gagnerait, selon lui, à équilibrer le poids des nationalités de ses investisseurs ;

- a relevé que l'Arabie saoudite, tout en souhaitant des prix du pétrole relativement modérés, n'agissait pas de facto de la sorte à les baisser en ne mobilisant pas suffisamment ses réserves ;

- a déclaré que la plupart des pays producteurs accusaient, certes, un certain retard technologique par rapport aux principales compagnies occidentales, mais que cela ne modifiait pas pour autant une attitude de « repli », ce qui pourrait à terme poser un problème en termes d'équilibre entre l'offre et la demande de pétrole sur le marché mondial.

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