En réponse, M. Christophe de Margerie :
- a indiqué clairement la volonté de Total de garder son siège en France, estimant adapté le régime fiscal du bénéfice mondial ;
- a reconnu que l'attitude de son groupe après le naufrage du navire pétrolier Erika avait eu un coût important en termes d'image. Soulignant qu'il ne pouvait revenir sur le passé, il a déclaré que « le message avait été reçu » ;
- a expliqué qu'il ne craignait pas une prise de contrôle par une société émiratie, notamment du fait de la clause de réciprocité de la loi relative aux OPA précitée, qu'il a jugée plus pertinente et efficace que les actions spécifiques. Il a indiqué, d'autre part, avoir lui-même proposé aux Emirats Arabes Unis de se renforcer au sein du capital de son groupe qui gagnerait, selon lui, à équilibrer le poids des nationalités de ses investisseurs ;
- a relevé que l'Arabie saoudite, tout en souhaitant des prix du pétrole relativement modérés, n'agissait pas de facto de la sorte à les baisser en ne mobilisant pas suffisamment ses réserves ;
- a déclaré que la plupart des pays producteurs accusaient, certes, un certain retard technologique par rapport aux principales compagnies occidentales, mais que cela ne modifiait pas pour autant une attitude de « repli », ce qui pourrait à terme poser un problème en termes d'équilibre entre l'offre et la demande de pétrole sur le marché mondial.