Je salue, à mon tour, la qualité du travail de Gilbert Barbier et j'adhère à ses orientations : savoir, prévenir, interdire. D'accord sur la nécessité d'une approche transversale. La multiplicité des acteurs, avec l'institut national de la recherche agronomique (Inra), l'institut de veille sanitaire qui collecte l'information et rencontre en effet des difficultés, l'Anses, pose de fait la question du pilotage. Doit-il être interministériel ? Si non, qui doit piloter ? Il faut trancher, pour avancer.
Le principe de précaution se heurte au mur des lobbies industriels. Beaucoup de questions se posent sur les pesticides : ils sont utilisés dans une forme d'agriculture qui est industrielle, et les lobbies sont derrière. Et je me félicite que l'Anses ait également travaillé sur les effets de ces substances sur la santé des agriculteurs, non pas seulement sur les consommateurs.