Intervention de Pierre Page

Commission des affaires économiques — Réunion du 29 novembre 2006 : 1ère réunion
Services et délocalisations — Audition de M. Pierre Page président de teknosoft

Pierre Page :

En réponse à ces questions et interventions, M. Pierre Page a rappelé que le choix de spécialisation de l'Inde dans le secteur de l'informatique, effectué il y a une trentaine d'années, avait été rendu possible par la très forte culture scientifique d'une partie de la population indienne, traditionnellement très sensible aux mathématiques et privilégiant clairement les études d'ingénieur, contrairement aux choix d'orientation des étudiants prévalant aujourd'hui dans les pays les plus développés.

Il a ensuite reconnu que les diplômes n'avaient pas tous la même valeur, et que le double défi actuel était, d'une part, la diffusion des connaissances au-delà des seules universités et instituts les plus prestigieux et, d'autre part, la formation des étudiants à des approches plus orientées vers la vie des affaires que vers l'abstraction purement académique.

Il a du reste signalé que cette difficulté à répondre parfaitement aux besoins concrets des clients constituait -avec l'inflation salariale- un des handicaps actuels du secteur informatique indien, permettant à ses concurrents occidentaux de demeurer ou de redevenir compétitifs. A ce titre, il a cité l'exemple de la Mutualité sociale agricole qui avait externalisé en Inde des activités de traitement informatique dans les années 1990, mais qui a choisi de confier ses contrats les plus récents à des SSII françaises, ces dernières s'étant adaptées par une plus grande automatisation des procédés. D'une façon plus générale, il a considéré qu'il existait une tendance mécanique au rééquilibrage des atouts entre les entreprises indiennes et celles de l'Occident.

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