Intervention de Nonce Paolini

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 5 février 2008 : 1ère réunion
Audiovisuel — Publicité sur les chaînes publiques - relations diffuseurs-producteurs - table ronde

Nonce Paolini, directeur général de TF1 :

a estimé que la décision du Président de la République constituait une opportunité unique de modifier les règles du jeu du secteur audiovisuel, de relancer la création française et de donner aux opérateurs privés et publics les moyens de se développer avec des moyens propres et adaptés à leurs missions. Très favorable à la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, il s'est en revanche déclaré opposé à l'instauration d'une taxe sur les recettes publicitaires des chaînes privées.

Soulignant que les recettes publicitaires étaient aléatoires et correspondaient à une performance commerciale, il a rappelé qu'il pouvait y avoir un écart non négligeable entre les objectifs fixés par la régie publicitaire et les performances effectivement constatées. Compte tenu du contexte publicitaire actuel, il a estimé que les 850 millions d'euros de recettes publicitaires avancés par France Télévisions étaient loin d'être acquis et s'est demandé si le milliard d'euros réclamé par le groupe public était imaginaire ou réel.

Notant qu'il ne fallait pas imposer au marché des charges financières sans rapport avec la réalité des montants dont un service public doit disposer pour financer ses programmes, il a insisté sur l'importance de redéfinir au préalable les missions du service public audiovisuel.

Il a enfin regretté que le taux de la redevance française soit l'un des plus faibles d'Europe (116 euros en France contre 196,5 euros au Royaume-Uni) et a fait remarquer que l'écart entre le budget de la BBC et celui de France Télévisions pouvait expliquer en partie les différences de programmation et d'ambition des deux groupes.

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