Intervention de Pierre Bordry

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 8 novembre 2006 : 1ère réunion
Audition de M. Pierre Bordry président de l'agence française de lutte contre le dopage accompagné de M. Michel Rieu conseiller scientifique de l'agence

Pierre Bordry, président de l'Agence française de lutte contre le dopage :

En réponse aux différents intervenants, M. Pierre Bordry a apporté les précisions suivantes :

- deux raisons semblent expliquer le paradoxe apparent entre l'augmentation des contrôles et la baisse du nombre des sportifs contrôlés positifs. La première est que l'Agence mondiale a élevé certains seuils au-delà desquels des substances sont interdites. La seconde est administrative et tient au fait que certaines directions régionales de la jeunesse et des sports ont une pratique dévoyée du contrôle inopiné des sportifs. Une note a été adressée au ministre sur ce thème ;

- l'implication de la France dans la rédaction des textes internationaux est un enjeu d'importance. L'Agence française de lutte contre le dopage a ainsi fait des propositions à l'agence mondiale antidopage sur le code mondial antidopage. Le Gouvernement va par ailleurs prochainement déposer au Parlement un projet de loi autorisant la ratification de la convention internationale contre le dopage de l'UNESCO, qui pose quelques problèmes sur le plan juridique ;

- il existe deux types de réponses face au dopage, l'une judiciaire, comme en Italie, l'autre administrative, comme en France, cette dernière voie ayant le mérite d'associer les fédérations à la lutte contre le dopage ;

- la mise en place du site Internet de l'Agence française de lutte contre le dopage permettra d'assurer une meilleure information sur les enjeux du dopage. S'agissant de la prévention, l'agence mène notamment une discussion avec les éditeurs du dictionnaire médical Vidal afin que la présence de substances dopantes soit signalée dans leurs fiches sur les médicaments ;

- l'engagement loyal des fédérations est un élément fondamental de la lutte contre le dopage. La collaboration avec l'AFLD se révèle être plus aisée qu'avec le ministère des sports, dans la mesure où les relations sont univoques et concernent uniquement les questions de dopage ;

- l'adhésion de l'agence à l'association des agences de lutte contre le dopage lui permet de se nourrir des expériences étrangères.

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