s'est dite peu encline à polémiquer sur le sujet de la grippe A. Il serait toutefois utile de s'interroger sur le rôle de l'OMS, qui a largement contribué à propager au départ un certain alarmisme, et sur la façon dont ses recommandations sont édictées. Est-il exact que l'OMS a modifié en mai 2009 la définition de la pandémie, en supprimant les critères liés au niveau élevé de mortalité ? Est-il également exact que les vaccins préparés à partir de souches de virus A H1N1 ne pouvaient être utilisables en l'absence de déclaration d'un état de pandémie ? Enfin, on peut aussi relever le manque de transparence du fonctionnement de l'OMS et du mécanisme de prise de ses décisions.
Elle a estimé que la défiance du public vis-à-vis de la vaccination peut se comprendre, les professionnels de santé ayant eux-mêmes été peu nombreux à adhérer à la campagne de vaccination. Cette défiance a sans doute été renforcée par les recommandations successives et contradictoires relatives à la prescription de Tamiflu. En outre, l'organisation de la vaccination a tout de même donné le sentiment d'un « grand bazar » et, si l'épidémie avait été plus grave, on peut se demander comment on s'en serait sorti.
Enfin, le Gouvernement semble avoir été un piètre négociateur : il n'a pas su imposer de clause de révision des contrats en cas de modification des données disponibles lors de leur conclusion ; il a en revanche accepté d'assumer la responsabilité des effets secondaires des vaccins.