En réponse aux précisions techniques demandées par Jean-Pierre Godefroy, M. Jean Marimbert, directeur général de l'Afssaps, a tout d'abord précisé que le vaccin mis en cause par le président de la commission santé du Conseil de l'Europe devait être exclusivement réservé au marché allemand, le contrat ayant d'ailleurs été annulé. Toutefois, ont été commandés en France des vaccins élaborés suivant une technique comparable, c'est-à-dire produits dans un bioréacteur à partir de cellules animales, qui sont en particulier utilisés pour la vaccination des personnes allergiques aux oeufs.
La question de la possible pénétration de cellules cancéreuses dans des vaccins issus de cellules animales n'est pas totalement absurde et c'est une préoccupation à prendre en compte dans le cas de cultures réalisées sur des lignées anciennes qui ont été conservées. La réponse à cette préoccupation réside dans les techniques susceptibles, au niveau de la fabrication ou du contrôle, de détecter ou d'éliminer de telles cellules. Les vaccins produits selon des techniques de ce type ont été évalués, au niveau français, au cours de l'automne dernier.
La procédure spécifique de vaccination en CHU des personnes allergiques, s'explique par le petit nombre de doses de vaccin adapté : 50 000 doses ont été commandées mais, au début de la campagne, 15 000 seulement étaient disponibles. L'allergie à la protéine d'oeuf pouvant provoquer des accidents très sérieux, il est essentiel que les personnes présentant cette allergie soient vaccinées avec un produit adapté.