Intervention de Didier Boulaud

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 12 mai 2009 : 1ère réunion
Conséquences de la crise économique et financière en matière de sécurité et de défense — Audition de M. Hervé Morin ministre de la défense

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

a évoqué la mise en place des bases de défense. Il a exprimé la crainte que leur coût ne soit bien plus élevé qu'initialement prévu.

En réponse, le ministre a précisé que :

- la mise en oeuvre des bases de défense constitue le pivot de la réforme en cours au sein du ministère de la défense ; comme tout changement de grande ampleur, cette évolution peut susciter des réticences et des interrogations ;

- il s'agit d'une expérimentation procédant par ajustements successifs, et non d'une réforme théorique décidée d'en haut. Ce caractère pragmatique se traduit par certains ajustements progressifs, qui sont des gages de réussite. Ainsi, l'année 2009 est consacrée à la mise en place de onze bases expérimentales ; en 2010, ce nombre sera porté à vingt-et-un, en même temps que sera analysé le « retour d'expérience » des premières bases. Puis, la totalité des bases seront mises en place en 2011 ;

- ses fréquentes visites effectuées dans les bases en cours d'expérimentation illustrent le caractère très hétérogène des problèmes rencontrés ; ainsi, la base de défense de Marseille regroupe vingt-quatre unités différentes issues des trois armées, et un service de la délégation générale pour l'armement. Les difficultés de mise en oeuvre sont très différentes à Nancy où sont basées trois grosses unités de l'armée de l'air et de l'armée de terre, et qui est également une base aérienne. Des ajustements parfois délicats sont requis. Enfin, une base comme celle de Valence se révèle probablement trop petite pour dégager des économies d'échelle ;

- les coûts d'installation de la mise en oeuvre de ces bases sont à peu près nuls à ce stade, puisque les services des bases expérimentales, compte tenu du faible préavis de leur lancement, sont regroupés dans des locaux qui étaient disponibles et qui pourront être ultérieurement complétés par des infrastructures nouvelles, si nécessaire. Au total, les coûts de cette réorganisation en base de défense seront très inférieurs aux économies dégagées par la réforme qui s'élèveront à 4 milliards d'euros nets.

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