Je voudrais redire ici notre ferme opposition à la logique de ce texte. Sans reprendre l'ensemble des éléments qui justifie cette opposition, je veux simplement insister sur deux points.
En premier lieu, alors que tous les parlementaires, quelle que soit leur appartenance politique, ont manifesté leur inquiétude vis-à-vis du maintien d'un niveau élevé de déficit, ce projet ne traduit aucune politique d'avenir. Je ne reviendrai pas sur la question des retraites, mais le sacrifice du Fonds de réserve pour les retraites (FRR) est emblématique de ce point de vue.
En second lieu, ce projet de loi de financement illustre, comme les précédentes années, le choix de nouveaux déremboursements qui font peser sur les assurés la charge de la protection sociale. Ceci entraîne une réelle inquiétude sur un désengagement assumé mais non explicite de la sécurité sociale avec en parallèle un poids croissant des assurances complémentaires dans la prise en charge des dépenses de santé. Nous nous élevons fermement contre cette logique qui veut, en l'absence de mesures de structures qui s'imposent, que les assurés, par le biais de déremboursement ou de franchise, assument l'essentiel du déficit et de la mauvaise gestion.