D'ailleurs, sur la plupart de ces points, l'équipe du successeur de M. Bolkestein, que j'ai rencontrée à Bruxelles, a décidé de reprendre le texte et cela a été annoncé publiquement il y a quelques jours, notamment afin d'éviter tout risque de nivellement par le bas, de dumping social et d'interférence avec les activités non marchandes.
C'est pour faire oeuvre utile dans cet exercice de réécriture que la commission des affaires économiques du Sénat a adopté la résolution qui est soumise aujourd'hui à l'approbation du Sénat.
Monsieur le président, mes chers collègues, je crois en effet profondément que notre Haute assemblée est le lieu où l'on sait dépasser les caricatures et faire fi des épouvantails pour s'attaquer au fond des sujets et éviter la facilité immédiate pour préserver les intérêts réels de la France, notamment dans les négociations européennes.
Nous ne devons pas nous laisser aveugler par les craintes suscitées par la proposition de directive en l'état.
C'est en tout cas dans cet esprit qu'a travaillé la commission des affaires économiques - en particulier sa majorité dans toutes ses composantes - afin d'arriver au texte qui vous est soumis.
Permettez-moi enfin de conclure par une réflexion plus personnelle. Indépendamment de tout ce que nous venons de dire sur le texte lui-même, j'ai parfois le sentiment qu'une inquiétude demeure chez certains, quant à notre compétitivité et nos emplois face à l'ouverture à l'Est.
Cette inquiétude part de l'idée que la concurrence se fait essentiellement sur les prix. Si tel était le cas, jamais l'Allemagne ne serait devenue numéro un mondial pour les machines-outils, alors qu'elles sont vendues à des prix très élevés ! Et ce qui est vrai pour l'industrie l'est encore davantage pour les services ! La concurrence se fait d'abord sur la notoriété et le savoir-faire, ...