a répondu que tel n'était généralement pas le cas. Elle a ajouté que certaines femmes journalistes, croyant satisfaire les attentes de leur hiérarchie masculine, faisaient parfois de la surenchère dans l'« antiféminisme ». Elle a par ailleurs fait remarquer que les femmes journalistes suspectées de féminisme, comme elle-même, étaient souvent mal considérées par leurs collègues, y compris les femmes. Enfin, elle a noté qu'à la difficulté plus grande pour une femme d'obtenir un poste de responsabilité s'ajoutait fréquemment une charge de travail plus lourde pour une femme exerçant des fonctions au sein d'une équipe de direction. Elle a cité une étude récente de l'association « Grandes écoles au féminin », selon laquelle les femmes consacrent autant de temps à leur travail que les hommes, cette étude infirmant ainsi le préjugé, extrêmement répandu, selon lequel la maternité serait un obstacle à la carrière des femmes. Elle a également dénoncé un autre préjugé, selon lequel nommer une femme en âge d'avoir des enfants à un poste de responsabilité constituerait une prise de risque.