FranceAgriMer est né de la fusion de neuf offices, chacun ayant sa personnalité, ses systèmes embarqués, son mode de fonctionnement et son type de gestion, y compris indemnitaire. Ces établissements avaient tous une gouvernance professionnelle. Elle est matérialisée par onze conseils spécialisés qui permettent à FranceAgriMer de suivre onze filières de l'agriculture et de la pêche.
Nous avons abandonné les organigrammes par filières au profit d'une logique par métiers, afin de rassembler tous ceux qui faisaient le même métier. Cette évolution s'est réalisée sans rupture de service de nos prestations. En région, l'établissement, de concert avec le ministère de l'agriculture, a placé ses délégations régionales sous l'autorité des préfets de région et des directeurs régionaux du ministère, de manière à conforter le niveau régional. Cette fusion a permis de rassembler les différentes équipes en région et de les placer sous l'autorité du directeur régional, le préfet de région devenant le délégué régional de l'établissement pour sa région. La rationalisation des actions en région est donc effective. Plus de la moitié des directions régionales auront un site commun rassemblant les agents du ministère de l'agriculture, qui exercent l'autorité fonctionnelle, et les agents de FranceAgriMer.
Cette fusion s'est réalisée dans un climat social apaisé, avec un dialogue social plus constructif que revendicatif.
Les systèmes d'informations étaient extrêmement nombreux, comme il a été dit. C'est pourquoi nous avons lancé une revue exhaustive de tous les processus de l'établissement, afin de modifier l'ensemble de notre système d'information. Comme nous ne pouvions pas arrêter tous les systèmes, nous avons procédé processus par processus. Un schéma directeur est en cours d'élaboration ainsi qu'une « urbanisation » de nos systèmes d'information.
Nous avons entendu les remarques de la Cour sur la mesure de la performance. Aujourd'hui, le processus en cours prévoit une mesure de la performance qui nous permettra de contrôler les gains de productivité.
La création de FranceAgriMer devait permettre une gestion transparente. C'est le cas aujourd'hui, tant sur le plan budgétaire qu'en ce qui concerne la gestion des effectifs.
La réduction des effectifs qui nous était assignée portait sur 210 ETPT d'ici 2013 et non 260. Nous les atteindrons, mais cela représente un effort important, puisqu'il s'agit de 15 % des effectifs de l'établissement, soit 3 % par an depuis la fusion jusqu'en 2013.
Pour les économies sur les crédits de fonctionnement, vous avez parlé de 15 millions d'euros en 2013. Cet objectif sera satisfait.
J'en viens à la répartition des compétences entre le ministère et FranceAgriMer : je précise qu'en matière d'ordonnancement et de paiement, seul l'établissement est responsable. En aucun cas, les services déconcentrés du ministère ne participent ni à l'ordonnancement ni au paiement des aides nationales ou européennes. Les aides nationales peuvent être parfois très élevées. Les aides européennes concernent soit la régulation des marchés, soit des filières plus spécifiques comme la viticulture ou l'arboriculture fruitière. Il peut nous arriver de traiter de sujets importants en matière de crédits communautaires, comme ce fut le cas il y a deux ans lors de la restructuration sucrière, qui s'est élevée à plus d'un demi-milliard d'euros. Si les services du ministère peuvent participer à certaines instructions d'aides, en particulier pour la gestion de crises, il y a une unicité en termes de gestion comptable et de paiement.
J'en viens au coût de l'intégration : le montant est plus élevé qu'initialement estimé, notamment en raison du CAS pensions et du coût des agents qui intègrent la fonction publique. Au terme de l'exercice de leur droit d'option, c'est-à-dire le 21 octobre 2011, 702 agents avaient demandé leur intégration dans la fonction publique, soit 65 % des effectifs.