Puis la commission a entendu Mme Monique Papon et M. Pierre Martin sur le rapport d'information du groupe de travail relatif à la scolarisation des jeunes enfants.
A titre liminaire, Mme Monique Papon, rapporteur, a rappelé qu'elle avait été chargée par la commission, ainsi que M. Pierre Martin, d'animer un groupe de travail sur la scolarisation des enfants de moins de trois ans. Elle a tenu à remercier les membres du groupe de travail qui ont participé également à cette réflexion, dont elle s'est félicitée du caractère passionnant.
Elle a indiqué que le groupe de travail avait procédé à plus de vingt-cinq auditions afin d'entendre l'ensemble des points de vue sur cette question controversée de la scolarisation précoce, et qu'il avait visité une classe de très petite section dans une école maternelle située en ZEP à Gennevilliers.
Elle a estimé, tout d'abord, que les travaux du groupe de travail avaient permis de dresser un bilan mitigé, sur les conditions d'accueil et pour l'intérêt de l'enfant, de la scolarisation des moins de trois ans qui plus renvoie davantage à une donnée historique liée au développement de l'école maternelle dans les années 1970-1980, dans un contexte de baisse démographique, qu'à une politique volontariste en la matière.
La France est le seul pays, avec la Belgique, à accueillir des enfants dans un cadre scolaire à partir de l'âge de deux ans. Cette exception française trouve son fondement dans l'histoire de la politique éducative dans notre pays. La France a très tôt fait le choix d'une structure préscolaire placée à la fois sous le contrôle de l'Etat et sous l'égide du ministère en charge de l'instruction. Ce choix historique permet de comprendre les enjeux qui se nouent autour de l'école maternelle et de la scolarisation des jeunes enfants, quasiment d'ordre culturel, l'école maternelle exerçant aujourd'hui un rôle emblématique de passerelle entre la famille et l'école élémentaire.