Monsieur le préfet, je vous ai entendu parler de « flux », de « stocks », de chiffres. Cela m'a heurtée car, derrière les chiffres il y a d'abord des hommes et des femmes qui doivent être respectés.
On nous avait annoncé qu'avec la création d'un ministère de l'Immigration la coordination serait bien meilleure. Est-ce le cas ? Les liens entre l'OFPRA, l'Intérieur et les Affaires étrangères permettent-ils d'avoir une vision globale de la situation ?
Le demandeur d'asile se heurte souvent à un problème d'éloignement géographique et il a du mal à savoir à quel endroit, proche de son lieu d'hébergement, il peut se faire entendre. Enfin, le problème des « ni/ni » est en train de ressurgir : il s'agit de ces déboutés du droit d'asile qui, ne pouvant ni travailler, ni être logés, ni être expulsés, sont contraints à la clandestinité.