Intervention de Carlos Ghosn

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 2 mai 2006 : 1ère réunion
Entreprises — Automobile - Audition de M. Carlos Ghosn président-directeur général de renault

Carlos Ghosn, président-directeur général de Renault :

Dans un exposé liminaire, M. Carlos Ghosn, président-directeur général de Renault, a alors dressé un bilan de l'évolution de la situation de son groupe, au vu des derniers résultats connus de celui-ci et des perspectives qui s'offraient à lui.

Il a rappelé qu'en 2005 :

- les ventes mondiales de Renault avaient dépassé 2.500.000 unités, progressant de 1,7 % ;

- son chiffre d'affaires avait augmenté de 1,9 % et son résultat net, grâce, surtout, à ses entreprises associées et notamment Nissan, de 18,7 %.

Mais il a souligné aussi que la marge opérationnelle (3,2 % du chiffre d'affaires) s'était dégradée, reculant de 38 %.

Il a alors estimé que ces résultats étaient, dans l'ensemble, plutôt médiocres, et témoignaient de la fragilité actuelle de l'entreprise.

Il a fait valoir ensuite que le groupe disposait cependant d'atouts très appréciables avec, notamment, le succès de l'alliance conclue avec Nissan, une recherche dynamique (au premier rang en France pour le dépôt des brevets), un bilan financier sain, sans endettement excessif, une réactivité, un niveau technique et des capacités de mobilisation remarquables dont témoignaient tant les succès obtenus en Formule 1 que de nombreuses implantations projetées ou en cours à l'étranger (Afrique du Sud, Inde, Iran, etc.).

a également évoqué la confiance des marchés financiers envers le groupe, rappelant qu'avec Nissan, il figurait au cinquième rang des constructeurs automobiles pour le nombre de véhicules vendus.

Mais il a reconnu les faiblesses de son entreprise qui, a-t-il remarqué, constituaient autant d'« opportunités de progrès » et résidaient, notamment dans une déclinaison de modèles incomplète (absence de véhicules de sport et loisirs ou de haut de gamme...), des coûts d'investissement insuffisamment maîtrisés et compétitifs, une image de marque et une fiabilité à améliorer et, enfin, des résultats trop dépendants des performances réalisées en France et en Europe.

a alors fait mention des objectifs du contrat 2009 du groupe, dont l'ambition est de positionner durablement Renault comme le constructeur automobile généraliste européen le plus rentable, par, notamment, une progression :

- de la qualité des produits et services (qui conduira à placer la future Laguna parmi les trois meilleures de son segment en qualité de produit et de service) ;

- du nombre de véhicules vendus (+ 800.000 entre 2005 et 2009) ;

- de la profitabilité (avec une marge opérationnelle de 6 % à atteindre en 2009).

Il a également cité l'ambition de son entreprise de parvenir à compléter sa gamme de produits, à réduire ses coûts et à continuer à perfectionner ses différents modèles, notamment en termes de sécurité, pour laquelle Renault figure déjà au premier rang européen et aussi, grâce aux technologies alternatives, du point de vue écologique.

Il a, enfin, rappelé que ce plan avait été bien accueilli par l'ensemble des salariés du groupe et devait permettre à Renault de s'adapter à un marché mondial particulièrement difficile et concurrentiel.

Il a conclu en avançant que si 2006 ne devait pas être, pour le groupe, une très bonne année, les perspectives pour la période allant de 2007 à 2009 s'annonçaient meilleures.

Une première série de questions a alors été posée à M. Carlos Ghosn par :

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