a fait valoir, en réponse à ces différentes questions, que :
- les relations entre les constructeurs et leurs fournisseurs étaient essentielles et leurs rentabilités respectives liées, comme l'avaient montré les exemples japonais et américains. Il n'existait pas de constructeur qui réussisse au détriment de ses fournisseurs. Il ne fallait donc pas désespérer les sous-traitants mais les motiver afin qu'ils parviennent à une réduction de leurs coûts et à une augmentation de leur profitabilité. Cette baisse des prix était identique à celle imposée par la concurrence. Elle était donc indispensable et possible ;
- Renault, qui avait privilégié l'Inde, devait choisir le bon moment pour s'implanter en Chine où Nissan jouait, pour le moment, un rôle pionnier, s'agissant d'un investissement important en ressources humaines et long à rentabiliser et d'un marché ouvert, ce qui, a priori, devait empêcher l'émergence d'un champion national chinois (à la différence de ce qui s'était produit au Japon ou en Corée du Sud, qui avaient, en leur temps, protégé leur marché intérieur) ;
- la baisse de la marge opérationnelle des constructeurs automobiles s'expliquait par les hausses, qui ne pouvaient pas être répercutées sur les clients, non seulement des coûts des matières premières mais aussi de ceux dus à des normes de sécurité et de lutte contre la pollution de plus en plus exigeantes ;
- le maintien de la participation de Renault aux compétitions de Formule 1, dont la retransmission télévisée constituait, pour un constructeur, la plus grande vitrine du monde, dépendrait de la qualité des performances en la matière ;
- l'expérience du marché, et notamment du véhicule hybride, montrait que le public ne voulait pas d'une voiture propre qui soit, en même temps, chère. Tandis que l'usage des biocarburants, auquel il croyait beaucoup, ne supposait qu'une modification mineure des moteurs existants, la pile à combustible et les véhicules électriques correspondaient à une rupture à la fois technologique et en termes de performances. Les délais et le coût des recherches nécessaires pour rendre l'automobile économiquement et commercialement acceptable, supposaient des collaborations entre plusieurs constructeurs.
Une deuxième série de questions a alors été posée au président-directeur général de Renault, M. Carlos Ghosn, par :