En réponse, M. Denis Ranque a indiqué que le projet de rapprochement entre les groupes Thales et DCN-SA prévoyait l'apport par Thales de ses activités navales au sein de DCN-SA, apport devant être rémunéré par 25 % des actions de DCN-SA détenues par l'Etat, qui devrait encaisser environ 1 milliard d'euros dans l'opération. Espérant que ce dossier serait conclu avant l'été 2006, il a rappelé que Thales disposerait d'une option pour porter sa participation au capital de DCN-SA à 35 %. Il a souligné l'intérêt pour DCN-SA de s'adosser à un « partenaire de référence » et pour Thales de pouvoir participer à une éventuelle consolidation du secteur à venir au niveau européen.
Concernant l'évolution du rôle de la DGA, il a fait part des défis qui se présentaient à elle : complexité de plus en plus forte des systèmes, nécessité d'assurer la maintenance du matériel de façon plus efficace et moins coûteuse. De plus, évoquant plus particulièrement le rôle de son groupe, il a indiqué que, selon lui, l'avenir appelait un partenariat renforcé avec la DGA, mais également avec les armées elles-mêmes, qui sont les utilisateurs finaux. Il a donc estimé que la DGA pourrait devenir une agence d'approvisionnement des armées, sur le modèle britannique, tout en demeurant par ailleurs l'expert technique des armées pour les technologies du futur, les crédits d'études amont devant donc demeurer en son sein. Il a enfin souhaité que la DGA conserve son rôle de tutelle industrielle, qui veille à la bonne santé des industriels nationaux et européens de défense.