Nous voulons avoir un rang qui corresponde à la puissance du groupe. Pour l'instant, nous sommes à la vingtième place en Europe alors que nous devrions être dans les cinq premières. Nous allons donc devoir gagner en puissance.
J'en viens aux efforts que l'État nous demande : pour 2011, nous avons accepté une réduction de notre dotation de 28 millions d'euros. Dans le cadre de la négociation du COM, nous avons accepté des contraintes supplémentaires mais, puisqu'il s'agit d'un effort national, les autres sociétés de l'audiovisuel public doivent y participer aussi. De plus, nous ne sommes pas un opérateur public de l'État, mais une entreprise dans un secteur concurrentiel, avec tout ce que cela implique. Dans le difficile contexte actuel, France Télévisions contribue à l'effort national, mais si les moyens diminuent, les objectifs devront être revus.
Si vous avez repéré des doublons, monsieur Plancade, je suis preneur, car cela me permettra de faire des économies... J'ai néanmoins l'impression que nos chaînes de commandement sont très claires, avec un directeur de chaîne - qui me rend compte directement - et des directeurs de programmes. L'échelon central concernant les programmes de France Télévisions comprend cinq ou six personnes : il est chargé de l'harmonisation, pour éviter des programmes concurrents, et il négocie avec les syndicats professionnels tous les accords. Pour les services support, nous avons concentré toutes les directions qui existaient.
Sur les questions d'éthique liées à l'information, France Télévisions a travaillé au cours du deuxième semestre 2010 sur la rédaction d'un code de déontologie que je vous ferai parvenir. Nous sommes le premier groupe de presse à avoir édité un tel ouvrage de référence. Je regarderai ce qu'il en est pour la région Midi-Pyrénées. L'émission « Un oeil sur la planète » a suscité beaucoup de réactions, mais si certaines sont critiques, d'autres sont élogieuses. Il s'agit d'un travail journalistique sur la création d'un État palestinien. Cette question légitime est d'ailleurs débattue à l'UNESCO, à l'ONU, et dans diverses autres instances et le CSA a considéré que ce travail journalistique n'était pas attaquable. En général, nous essayons d'aborder tous les sujets d'actualité sur divers angles.
J'en viens au sous-titrage en version originale. Il y a d'abord un problème technique : pour diffuser une oeuvre en français et, au même moment, pour la diffuser en langue originale, il faut deux canaux. C'est déjà le cas pour France 4.