J'aurai plusieurs remarques. Avant tout, je constate qu'il est très difficile de comparer d'une année à l'autre des maquettes financières qui évoluent de manière différente. En matière de transparence, cette difficulté m'interpelle.
Vous avez défendu le bilan des cinq dernières années, mais il semble que nous n'en avons pas la même lecture. Sans anticiper sur le rapport qui sera présenté demain, je dirais que ces crédits sont maltraités - « sacrifiés » serait un peu fort. Dans ce contexte, les 15 mesures que vous avez proposées risquent d'être difficiles à mettre en oeuvre. En particulier, le plan photo mériterait une meilleure lisibilité budgétaire, notamment en marquant la différence entre photojournalisme et photographie d'art.
J'aurai enfin deux remarques plus générales. Les aides à la culture partagée sont victime d'une stagnation, et soulèvent une inquiétude forte : car là où l'État crée des actions pour se retirer quelques années après, ce sont les collectivités territoriales qui doivent apporter la compensation. En second lieu, je m'interroge sur le rôle et le financement du centre national de la musique. Est-ce seulement un opérateur culturel de plus ? Dans ce cas, n'est-ce pas contradictoire avec la proposition de la mission d'évaluation et de contrôle qui proposait de « rebudgétiser » les établissements publics pour économiser ?
Nous vous attendons au rendez-vous, monsieur le ministre, pour défendre l'exception culturelle et faire en sorte qu'elle ne soit pas la victime du contexte économique.