Intervention de David Douillet

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 16 novembre 2011 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2012 — Audition de M. David Douillet ministre des sports

David Douillet, ministre des sports :

Quel homme politique prendrait le risque de se couper des infrastructures sportives locales ? Le schéma de cohérence territoriale va être un outil fondamental sur ce sujet. L'objectif est que chaque enfant de France soit à 30 minutes au grand maximum d'une infrastructure sportive. Le schéma servira à faire les bons choix et à cibler les endroits où il y a un déficit d'équipements. Les collectivités territoriales seront accompagnées dans l'élaboration du projet, voire jusque dans la négociation avec les prestataires et les investisseurs.

Le sujet qui me tient à coeur est le « savoir nager ». Il n'y a pas assez de piscines, alors que le plan piscines dure depuis des années et coûte très cher. Je n'ai pas parlé de haut niveau depuis le début de mon intervention, et c'est bien parce qu'il dépend essentiellement de l'élargissement de la base des amateurs. La meilleure politique de haut niveau, c'est de favoriser la pratique de masses. Parmi ces amateurs émergeront des talents, une partie minime en fera son métier, et les autres en tireront des valeurs structurantes.

Vous parlez aussi des agents sportifs. Pour moi, je ne comprends tout simplement pas comment un athlète peut confier ses intérêts à un individu payé par la partie adverse. L'agent négocie avec un tiers et est payé par ce même tiers ! Ce serait beaucoup plus sain que l'agent et l'avocat - sur lequel il y a aussi beaucoup de travail à faire - soient payés par ceux qu'ils représentent.

Enfin, après la réforme de l'administration déconcentrée, il y a eu un moment de flottement et de doute. C'est un réflexe humain. J'ai rassemblé tous les directeurs régionaux, et je rencontrerai bientôt les directeurs départementaux, afin de clarifier leur mission. Je leur explique qu'ils sont véritablement le bras armé de l'État en matière de sport. Leur pertinence dépend donc de leur proximité avec les interlocuteurs locaux. Il s'agit d'un travail de réaffirmation de leur importance. Je veux rappeler d'ailleurs que désormais on fusionnera, dans un même corps administratif, le sport et la santé. Ce sont deux types de métiers avec des passerelles entre eux. Le corps « sport » était petit, c'est-à-dire en risque de disparition, et beaucoup moins bien traité que son homologue « santé ». Il y a eu une remise à niveau. Aujourd'hui, on continue à distinguer les deux métiers, mais ils sont au même niveau et il y a des possibilités de mobilité de carrière entre les deux.

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