Sa demande a finalement été acceptée. Mais vous avez raison, c'est un sujet très important et je m'y attache tout particulièrement.
M. Vincent, vous mentionnez le comité de pilotage qui a rejeté la candidature de Saint-Etienne. Il était composé de représentants de l'État, de l'Euro 2016, de la fédération française de football et des collectivités territoriales. Je ne sais pas quoi vous dire d'autre. La place de l'État dans ces comités sera surveillée, et bien entendu nous veillerons à une vraie objectivité dans leurs choix.
Le problème des normes est quelque chose dont nous sommes conscients. L'Association nationale des élus en charge du sport (ANDES) est très attachée à cela et je suis mille fois d'accord avec elle. Je souhaite un renforcement des collectivités territoriales au sein de la CERFRES (commission d'examen des règlements fédéraux relatifs aux équipements sportifs). Elle a d'ailleurs été élargie de deux nouveaux représentants des collectivités. Le mot a donc été entendu, y compris par les fédérations.
M. Antoinette, vous m'interrogiez sur la venue des clubs d'Outre-mer en France et sur la base avancée en Guyane. Cela fait des années que j'entends les clubs dire que cette situation est injuste. Mais c'est réellement aux fédérations d'organiser cela : la continuité territoriale est de leur responsabilité. Si je dégageais des financements pour ces transports, on m'accuserait d'ingérence. Merci de m'avoir rappelé ce sujet, je ne manquerai pas de le signaler aux fédérations.
Un autre sujet me préoccupe : le sous-équipement de l'Outre-mer. En Guyane, à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie il faut y faire attention. Dans les îles sud du Pacifique, il y a un potentiel incroyable. Mon rêve serait de capter les jeunes talents issus de ces territoires pour les amener à l'excellence. J'étudie actuellement la possibilité d'envoyer un conseiller technique pour organiser ce captage. Le projet « Guyane, base avancée » mobilise 14 millions d'euros : 8 millions d'euros de l'État, 3 millions d'euros de l'Outre-mer et 3 millions d'euros du Centre nationale d'études spatiales. Les collectivités territoriales apportent également 16 millions d'euros, ce qui en fait un projet à 30 millions d'euros. Ce n'est qu'un début.
Mme Gillot, je vous remercie de signaler le handisport. Il existe actuellement différentes aides aux clubs pour permettre sa pratique. Les primes aux médailles sont équivalentes à celles des valides, c'est quelque chose que nous avions obtenu il y a quelques années déjà. Des financements sont également destinés à améliorer l'accès aux équipements. Il faut changer le regard sur le handicap. Béatrice Hess a gagné 24 médailles pour la France. Elle est mère de famille, elle a une activité professionnelle, et elle est athlète de haut niveau. C'est l'une des rares athlètes qui m'ait fait pleurer lors d'une de ses victoires. Mais dites cela à une chaîne de télévision : ils vous rient au nez.