Certains commentaires à droite font mal au coeur : notre devoir est d'aider nos frères de Guyane à sortir de cette misère !
Il faut porter notre attention à la formation pédagogique des maîtres. La professionnalisation est indispensable. Vous parlez évaluation, cadrage, démarche qualité ; encore faut-il que les responsables aient une formation adaptée. L'échec massif des élèves met en cause la qualité et l'adaptation de notre enseignement. Notre école est devenue celle du stress, de l'angoisse, de la peur du déclassement. Les parents, même les plus modestes, veulent fuir l'école publique ! C'est une conséquence du manque de considération, de l'absence de solidarité, de soutien de la hiérarchie envers des enseignants qui, du coup, veulent eux aussi fuir l'école !
Le ministre ferait bien de modifier son vocabulaire, de parler moins de « lutte contre l'échec scolaire », et davantage de « promotion de la réussite » ! Les enseignants demandent une réforme de leur évaluation, dites-vous ? C'est un signe de leur désarroi, de leur difficulté à mener à bien leur mission. La réussite de chaque élève est un objectif, certes, mais bien traiter tous les élèves, voilà la justice sociale ! Pas la stigmatisation des élèves et des familles, qui sont des co-éducateurs !