Je fais miens les propos de Mme Gillot sur le bien-être des élèves à l'école. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 45 % des élèves français vont à l'école la peur au ventre ! Les drames récents témoignent aussi de la souffrance des enseignants.
Je m'inquiète de la baisse des crédits pédagogiques, qui permettent l'articulation entre l'école et les autres domaines de l'épanouissement : enseignement artistique, ouverture sur le monde, ouverture aux langues. Dans cette commission, nous sommes attentifs à ces partenariats. Lors de l'examen de la proposition de loi sur les langues régionales, un état des lieux avait été dressé. Où en sommes-nous aujourd'hui ? Les crédits baissent...
Le dialogue avec les élus locaux sur la carte scolaire est positif, mais la Charte des services publics existe depuis 2006 : ne peut-on l'activer ?
S'agissant des AVS et EVS, l'Assemblée nationale a adopté un amendement visant à mutualiser l'accompagnement des élèves handicapés, qui permet également de recruter des AVS sans condition de diplôme quand l'aide à apporter n'est pas pédagogique. Nous avons souligné les difficultés de ce nouveau statut, et notamment l'absence de formation, qui entraîne un turnover important, au détriment des élèves.
Le rôle de l'inspecteur dans l'évaluation est à revoir. Le statut des enseignants n'a pas bougé depuis 1950, alors que leurs missions ont évolué. La question de sa réforme devra être abordée avec les syndicats.